Changer d’assurance de prêt peut sembler être un processus complexe, semé d’embûches. Pourtant, avec une bonne connaissance des lois, des taux, des garanties et des contrats, il est possible d’économiser des sommes considérables.
Cet article met en lumière les erreurs courantes commises par les emprunteurs et propose des astuces pour les contourner.
- 1 1. Négliger l’importance de la loi
- 2 2. Ignorer les critères d’équivalence des garanties
- 3 3. Négliger le coût total de l’assurance
- 4 4. Oublier de consulter son contrat de prêt initial
- 5 5. Se précipiter sans comparer plusieurs offres
- 6 6. Sous-estimer les exclusions et délais de carence
- 7 7. Ne pas anticiper l’évolution de votre situation personnelle
- 8 Conclusion
1. Négliger l’importance de la loi
Plusieurs évolutions législatives en France ont facilité le changement d’assurance de prêt. La loi Lagarde (2010) a instauré le principe de la délégation d’assurance, permettant aux emprunteurs de choisir librement une assurance autre que celle proposée par leur banque.
Plus tard, la loi Hamon (2014) a autorisé la résiliation de l’assurance de prêt dans les 12 premiers mois suivant la signature du contrat.
Par la suite, l’amendement Bourquin (2018) a ouvert la possibilité de changer d’assurance chaque année à la date anniversaire du contrat.
Enfin, la plus récente loi Lemoine (2022) renforce encore les droits des consommateurs. Elle permet désormais de changer d’assurance à tout moment et introduit d’autres avancées, comme la suppression du questionnaire médical pour certains emprunts (sous conditions).
Le piège : Ne pas s’informer suffisamment sur la dernière loi en date (Loi LEMOINE) peut mener à des démarches incomplètes ou mal planifiées. Informez-vous en amont pour éviter les retards et les refus de changement d’assurance. Dans ce genre de cas, se faire épauler par un professionnel comme Socavie assurance reste la meilleure option.
2. Ignorer les critères d’équivalence des garanties
Lorsque vous changez d’assurance, la nouvelle offre doit présenter une équivalence des garanties au regard de votre ancien contrat. Autrement dit, le niveau de couverture doit être au moins similaire (voire supérieur).
Par exemple, certaines banques exigent des garanties spécifiques (incapacité temporaire de travail, invalidité, etc.). D’autres contrats peuvent inclure des garanties plus rares (perte d’emploi, etc…). Si votre nouvelle assurance ne couvre pas l’ensemble des risques exigés, la banque refusera légitimement la substitution.
Le piège : Ne pas vérifier ce point peut vous laisser sans protection suffisante, ou conduire votre banque à rejeter la nouvelle assurance. Comparez précisément les garanties pour éviter tout désagrément.
3. Négliger le coût total de l’assurance
Le taux annuel moyen d’assurance n’est pas le seul indicateur à prendre en compte. Il est essentiel de considérer :
- Les garanties incluses et leurs éventuelles options payantes
- Les frais annexes (frais de dossier, coûts administratifs, etc…)
- Le temps investi pour rechercher et souscrire un nouveau contrat
Souvent, une offre a priori « moins chère » peut se révéler plus coûteuse sur la durée dès lors qu’on ajoute tous ces facteurs.
Le piège : Se focaliser uniquement sur un taux bas risque de conduire à des dépassements de budget. Calculez systématiquement le coût global de votre assurance avant de signer.
4. Oublier de consulter son contrat de prêt initial
Le contrat de prêt immobilier renferme des clauses importantes concernant l’assurance emprunteur : conditions de remboursement, garanties exigées, éventuelles restrictions pour changer d’assurance, etc…
Le piège : Négliger de le relire peut vous faire passer à côté de limites ou de délais spécifiques. Vous pourriez vous retrouver en infraction contractuelle ou devoir payer des frais inattendus. Assurez-vous d’éplucher toutes les clauses relatives à l’assurance avant de faire des démarches.
5. Se précipiter sans comparer plusieurs offres
La délégation d’assurance vous donne la liberté de choisir l’assureur qui répond le mieux à votre profil et à vos besoins. Cependant, certains emprunteurs se jettent sur la première offre qu’ils jugent intéressante, sans réaliser de comparatif approfondi.
- Comparez plusieurs devis pour identifier le meilleur rapport garanties/prix.
- Assurez-vous que l’assureur soit réactif et réputé pour son service client.
- Vérifiez la qualité de la prise en charge (délais d’indemnisation, exclusions, etc.).
Le piège : S’arrêter sur le premier devis séduisant peut vous faire passer à côté d’offres plus avantageuses, tant sur le plan financier que qualitatif.
6. Sous-estimer les exclusions et délais de carence
Chaque contrat d’assurance comporte des exclusions (situations non couvertes) et parfois des délais de carence (période durant laquelle vous ne bénéficiez pas de la couverture pour un sinistre donné). Il est primordial de bien lire ces clauses, car elles peuvent fortement influencer l’efficacité de votre protection.
Le piège : Une assurance moins chère, mais avec de longues carences ou des exclusions trop nombreuses, peut devenir contre-productive si vous avez besoin de faire jouer votre garantie.
7. Ne pas anticiper l’évolution de votre situation personnelle
Votre situation peut évoluer (changement de métier, problèmes de santé, déménagement, etc.), et ces changements peuvent parfois impacter vos besoins d’assurance. Certains contrats sont plus souples, d’autres plus restrictifs.
Le piège : Choisir une assurance aujourd’hui en se fondant uniquement sur votre situation actuelle sans envisager les évolutions à moyen ou long terme. Une bonne assurance doit pouvoir s’adapter à vos futurs projets et contraintes.
Conclusion
Changer d’assurance de prêt peut sembler complexe, mais cette démarche peut être très rentable si elle est bien préparée. Pour éviter les pièges :
- Renseignez-vous sur la dernière loi en vigueur (Loi Lemoine).
- Analysez scrupuleusement les garanties pour vérifier l’équivalence et éviter toute lacune de couverture.
- Calculez le coût global (taux, frais annexes, etc.) pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
- Lisez attentivement votre contrat de prêt initial afin de respecter ses clauses.
- Comparez plusieurs offres pour trouver la meilleure couverture au meilleur prix.
- Évaluez exclusions et délais de carence, souvent négligés mais cruciaux.
- Anticipez vos évolutions personnelles pour disposer d’une assurance réellement adaptée.
En suivant ces conseils, vous serez en mesure de mener à bien votre changement d’assurance emprunteur, d’optimiser votre couverture et de réaliser des économies substantielles.